mardi 4 mars 2014

Humour : Saga Indiana Jones : incohérences, anachronismes, erreurs... quand la fiction se trompe !

La saga Indiana Jones propose actuellement de belles heures d'aventures sur M6 même si des anachronismes se sont glissés dans certaines scènes... Découvrez-en quelques-uns.
Les aventures d'Indiana Jones ont fait rêver bien des spectateurs. Le personnage, créé parGeorge Lucas au début des années 1980, revêt les casquettes de professeur d'archéologie, aventurier et explorateur dans les quatre films réalisés par Steven Spielberg. Mais dans ces grandioses fresques d'aventures, qu'y a-t-il d'historiquement correct ?

Joint par nos soins, l'historien Fabrice d'Almeida a relevé dans les différents volets de la saga quelques petites erreurs : à commencer par le personnage même d'Indiana Jones (Harrison Ford), qui est historiquement incorrect. Censé être né en 1899, le professeur Jones a pourtant tout "des grands explorateurs du début du XXème siècle, des années 1900." En d'autres termes, l'Indiana Jones qui se bat contre les nazis a plusieurs années de retard ! "Dans les années 1930, qui sont le cadre des films de la saga, les explorateurs allaient plutôt dans les îles du Pacifique",explique Fabrice d'Almeida. "Or, là, le personnage de Jones ressemble aux grands ethnographes du XIXème siècle, comme Franz Boas, américain d'origine allemande né en 1858."

Dans le premier volet, Les aventuriers de l'arche perdue (1981), Fabrice d'Almeida pointe quelques "inexactitudes, plutôt que des anachronismes." L'intrigue, qui devrait avoir lieu en 1936, met en scène un membre de la Gestapo, Arnold Thot : "dans ce contexte, il devrait plutôt s'agir d'un membre des services secrets." Dans ce même film, on découvre des "avions allemands postérieurs au moment où l'intrigue est censée se dérouler". Un petit détail qui peut peser lourd...

Dans les volets 2 et 3 (Indiana Jones et le temple mauditIndiana Jones et la dernière croisade), l'historien relève de nombreux anachronismes. A commencer par la vision de Shanghai dans le volet 2, "qui paraît particulièrement américanisée" par rapport à ce qu'elle était à l'époque. Il nous parle également du grand méchant du Temple maudit, Mola Ram, chef des Thugs. Cette secte est "une pure invention britannique, puisqu'ils reprennent une forme de légende de littérature mythifiée" (l'histoire de cette organisation indienne a en effet été popularisée par le romancier anglais Philippe Meadow Taylor dans Les confessions d'un thug.) Si les Thugs ont effectivement existé, ce n'est donc certainement pas comme nous le montre Steven Spielberg.

Pour le troisième volet, La dernière croisade, à découvrir ce soir sur M6 dès 20h50, Fabrice d'Almeida met l'accent sur les décors : "Dans les pyramides, à Petra, il y a des mélanges de colonnades qui font penser à des temples grecs ! Les souterrains de Venise ne sont pas réalistes non plus." Le dernier volet, Indiana Jones et le royaume du crâne de cristal, est le moins réussi. "Le plus vraisemblable reste le premier volet".

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